Nous nous situons tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, tantôt nous oscillons entre les deux, à la recherche d'un équilibre instable. Au cours des ateliers de l'année passée, nous avons rencontré plusieurs de ces paires d'opposés.
Nous rencontrons cette dualité, à l'image de l'arbre dont les racines s'enfoncent dans le sol et dont les feuilles cherchent la lumière, à l'image de la fleur dont le centre invite à la concentration et dont les pétales s'ouvrent à la multiplicité des choses.
Ainsi, très concrètement dans notre corps physique, et symboliquement, la dualité se vit comme une opposition, une rencontre ou une complémentarité entre la gauche et la droite, le haut et le bas, la structure profonde (structure osseuse) et l'enveloppe superficielle (enveloppe de peau).
et souvent source de souffrance et de crises, lorsque nous sommes tiraillés entre ces paires d'opposés. Mais cette souffrance même est à l'origine du désir d'avancer et nous découvrons alors une troisième voie. peu à peu à peu nous reconnaissons que, si en nous-mêmes et dans le monde existent le chaos et l'harmonie, l'ombre et la lumière, les deux sont indispensables et que la lumière éclaire les ténèbres.
lorsque nous réalisons que les opposés sont en réalité complémentaires. Les deux entrent dans un juste équilibre, qui se découvrira non pas dans un ajustement entre l'un ou l'autre, mais dans l'unité construite entre l'un et l'autre. Une synthèse est alors possible et le résultat de cette synthèse est la beauté.
Un exemple de cette réalité peut être observée dans notre système solaire qui est gouverné par la loi d'attraction et de répulsion : dans le cosmos, entre les corps célestes (planètes, étoiles, galaxies) comme dans les relations humaines, la "position juste" se trouve dans l'équilibre ou harmonie entre ces deux opposés. Les forces opposées se rencontrent et s'assemblent et un troisième pôle apparaît : les positions d'équilibre entre les planètes qui sont toujours en mouvement sans jamais se heurter, la relation juste entre les êtres humains, la relation juste entre les différentes polarités de chaque personnalité.
Pouvons-nous choisir d'explorer ces polarités opposées, et suivre ce chemin qu'elles nous montrent vers une unité possible, vers une dimension de synthèse qui nous met en contact avec la Beauté ?
Les fleurs, elles aussi...nous donnent une grande leçon de sagesse et de vie. Nous y "lisons" l'existence du centre et de la périphérie, la concentration et l'expansion ou rayonnement, les mouvements d'accueil et de don. Les fleurs témoignent de la faculté formatrice, vivante et fluctuante, qui les anime et traverse tout le règne végétal. Mais chaque fleur est spécifique dans sa forme particulière.
Les fleurs nous introduisent à cette grande dualité dans l'univers, entre l'idée et la forme, l'esprit et la matière, le mouvement de la vie et la cristallisation des formes dans la multiplicité.
Nous faisons partie de cette grande dualité...
Une piste de recherche à suivre...
Nous prenons conscience d'une dualité lorsque des paires d'opposés se présentent dans notre vie. Nous avons rencontré l'existence de cette dualité en chacun de nous, dans la relation à l'autre et dans la relation au monde environnant. C'est pourquoi nous avons décidé d'appronfondir ce thème tout en recherchant le chemin de l'unité.
Dans nos sociétés modernes, les relations professionnelles et sociales, parfois même nos relations privées quotidiennes, sont empreintes d'un esprit de compétition qui encourage la séparation et l'opposition. L'autre est souvent, plus ou moins consciemment, considéré comme un rival. Comment passer de l'esprit de compétition à l'esprit de coopération ? De plus en plus de penseurs (scientifiques, économistes, chercheurs de vérité) affirment, d'une manière ou d'une autre, chacun avec son originalité, que seul cet esprit de coopération sortira le monde de l'apparente impasse actuelle.
Pouvons-nous, à notre manière et à notre niveau, contribuer à cette recherche ?
| Mise à jour : Jeudi 01 Janvier 1970 |
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