Se responsabiliser dans la relation et vivre la simplicité de l'amour



Introduction

En réfléchissant à cette question de la responsabilité dans les relations en lien avec la simplicité de l'amour, il est bon de garder en conscience la note-clé de la conférence dans laquelle ce thème s'insère : "Que la volonté d'aimer embrase le monde entier par l'esprit de relation". (Genève, juin 2011) Par l'intermédiaire de cette pensée, un grand dessein est offert à notre participation, ainsi qu'une forme-pensée de solution pour la planète, car quel problème résisterait à l'embrasement de la planète par l'Amour ?
Voyons ce que nous pouvons apporter en assumant notre responsabilité dans nos relations et en cherchant à vivre la simplicité de l'amour.


Qu'est-ce que la simplicité de l'amour ?

Comment la trouver et comment la vivre ?
Les affections, amitiés, amours humaines sont plutôt compliquées, remplies de bonheurs éphémères et de souffrances. Ce n'est pas à ce niveau que se trouvera la simplicité de l'amour, qui est spontanéité, évidence, pureté, qui émane de l'âme comme une vie jaillissante.
Voyons si, en suivant le chemin de la responsabilité, nous pouvons la découvrir.


Qu'est-ce que se responsabiliser dans la relation ?

Dans l'univers, tout est relation, échange, mouvement. La relation unifie ce qui est en apparence séparé, rassemblant dans l'unité toutes les vies et toutes les énergies. La première démarche est donc de reconnaître l'existence de la relation : nous sommes en relation les uns avec les autres et chaque individu est en relation avec ceux qu'il côtoie et rencontre. Cette reconnaissance de la relation qui nous relie à chacun des autres invite à un mouvement de décentration de soi pour entrer dans ce mouvement vers les autres.
Une première responsabilité est alors de sortir suffisamment de nos égoïsmes personnels pour instaurer de justes relations humaines, être un citoyen engagé capable de dépasser son intérêt propre pour tenir compte du bien de l'autre, de chaque être humain rencontré et de l'ensemble du groupe. (familial, professionnel, social, planétaire). C'est ce que recherchent tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté qui apprennent sur notre terre à aimer et à penser.
Mais si nous nous intéressons à l'évolution des consciences humaines, la responsabilité est plus profonde encore. Nous pouvons en trouver une expression dans les trois règles données au disciple débutant par l'ancien Livre des Règles. Ces trois "règles n'ont rien à voir avec ce que nous entendons habituellement par ce mot. Elles indiquent seulement la juste direction de l'énergie. Elles concernent les énergies de la parole, de la pensée et du dessein (le but pour l'humanité).
Même si nous ne sommes pas encore capables d'appliquer vraiment ces directives, elles nous donnent une direction de travail. Un mode d'emploi pratique, s'il est permis de parler ainsi, peut être trouvé dans les trois attitudes formulées par le psychologue humaniste Carl Rogers, comme des conditions permettant le développement humain dans un cadre relationnel : la Compréhension Empathique, l'Authenticité, la Considération Positive Inconditionnelle.

De quoi sommes-nous responsables, nous qui cherchons à développer la conscience sinon d'aider à l'évolution de ceux que nous cotôyons ?

Voyons comment nous y prendre :

Première règle : Entre dans le coeur de ton frère et vois sa douleur. Ensuite, parle. Que tes paroles lui apportent la force puissante dont il a besoin pour délier ses chaînes. Mais ne les délie pas toi-même. Ton devoir est de lui parler avec compréhension. La force qu'il recevra l'aidera dans son travail.
Compréhension Empathique : Une approche de l'autre qui "prend avec soi" dans son coeur, la souffrance de l'autre, en comprenant de l'intérieur, ce que c'est pour lui que de vivre sa vie, mais sans jamais la vivre à sa place.

Nous avons là des données pour réfléchir à la responsabilité de comprendre, d'aider, d'accompagner la personne sur son chemin, avec compassion, mais sans jamais parcourir le chemin à sa place. Notre responsabilité peut être d'avoir le courage de seulement comprendre et de laisser passer l'énergie de cette compréhension dans nos paroles, sans donner de solutions et sans vouloir faire le travail à la place de l'autre. Alors cette énergie deviendra pour lui une force qu'il pourra utiliser.

Deuxième règle : Entre dans le mental de ton frère et lis ses pensées, mais seulement si les tiennes sont pures. Ensuite, pense. Que les pensées ainsi crées entrent dans le mental de ton frère et se fondent avec les siennes. Demeure détaché, car nul n'a le droit d'influencer le mental d'un frère...
Authenticité :La force de la cohérence ou intégration entre l'expérience et la conscience, qui assure de la réalité des pensées partagées. En profondeur, cette attitude d'authenticité est alignement avec l'âme, avec le groupe, et au delà, avec les lois de l'univers.
Nous avons là des données pour réfléchir à la responsabilité de qui nous sommes dans la relation. L'affirmation courageuse de notre individualité prend le risque de mêler nos pensées à celles de l'autre sans vouloir l'influencer. Mais nous savons que la force de nos pensées, aussi pures et détachées que possible, en lien avec les siennes, sera une aide précieuse. Nous prenons ainsi la responsabilité d'affirmer l'existence de notre individualité dans toute sa force, et nous l'offrons à l'autre pour qu'il puisse l'intégrer s'il le désire et cheminer avec. Nous assumons cette responsabilité de nous offrir nous-mêmes pour l'évolution humaine, et cette responsabilité nous renvoie à celle, primordiale et préalable, de qui nous sommes.

Troisième règle; Fonds-toi avec l'âme de ton frère et connais le tel qu'il est...Puis concentre-toi sur le Plan (la direction, le but et le sens de l'évolution humaine). Ainsi il verra le rôle que lui, toi et tous les hommes jouent. Ainsi il entrera dans la vie et saura que le travail est accompli.
Considération Positive Inconditionnelle :La reconnaissance inconditionnelle de l'autre tel qu'il est, dans toute la dimension de son humanité. Cette attitude relie pleinement l'individu à son être et à tous les autres, dans une dimension d'universalité. C'est comme une autorisation d'être pleinement soi-même, sans conditions, et d'être relié à plus vaste que soi-même : la communauté humaine et au delà.
C'est certainement à ce niveau que nous avons la responsabilité la plus grande, car nous pouvons offrir cette opportunité à la personne de se connaître pleinement telle qu'elle est vraiment, dans son humanité et dans sa divinité.



Se responsabiliser dans la relation se traduit ainsi par un triple positionnement :



Nous approchons d'une triple définition de notre responsabilité



Ou, en résumé, la responsabilisation dans la relation serait l'attitude d'une individualité pleinement développée, en relation avec le dessein de la Vie et au service de l'évolution des êtres.

La simplicité de l'amour jaillit de ce choix de positionnement au service de l'ensemble.
Ce positionnement n'est pas compliqué, mais il demande du courage pour être à l'écoute des besoins des hommes et pour les faire passer avant nos propres besoins et intérêts. Nous laissons alors s'écouler, tout simplement, notre vie intérieure qui rayonne pour le bien de tous. Peut-être serait-ce seulement entrer dans cette évolution qui nous mène de l'individualité &arave; la conscience de groupe ?

Trouverions-nous des exemples concrets de ce que cela pourrait être ?

Quelques éléments de réponse sont disponibles du côté de la science, de la cellule aux étoiles.

Demeurons, si vous le voulez bien, quelques instants en présence d'une cellule, l'une des innombrables cellules qui composent notre corps physique :



Transportons-nous, par la pensée, en présence d'une étoile :



Quel plus bel exemple d'amour pourrions-nous trouver que ce sacrifice joyeux, dans une explosion de lumière, qui distribue les éléments de vie ?
Quelle simplicité essentielle lorsque chaque élément existe et se meut en relation à tous les autres et pour le bien de l'ensemble! A l'intérieur de nos cellules comme dans les étoiles, cet exemple d'amour simple et essentiel nous est offert.

Pour terminer, voici un autre exemple, tiré de "la vie des fourmis", écrite en 1930 par Maurice Maeterlinck : "Que serait une humanité qui n'aurait plus d'autre souci, d'autre raison de vivre que le don de soi et le bonheur d'autrui ; une humanité où travailler uniquement pour le prochain, où le sacrifice permanent et total serait la seule joie possible, la félicité essentielle, en un mot la volupté suprême dont nous n'apercevons q'un éclair fugitif dans les bras de l'amour ?"

A la différence des fourmis, nous avons à réaliser cet idéal en pleine conscience et en assumant la puissance de notre liberté individuelle qui est une responsabilité. C'est ainsi que l'humanité réalisera un nouvel état de conscience, en pleine cohérence avec l'énergie d'amour et le dessein de notre système solaire.

Au terme de cette réflexion, demeurent deux pensées fortes :





Puissent ces pensées devenir des graines qui ensemencent nos vies.



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Mise à jour : Mercredi 28 Mars 2012
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