Compte-rendu du groupe de réflexion du mois de janvier 2012



C'est notre deuxième rencontre : nous relisons le compte-rendu de la première : comment allons-nous procéder ? Quel thème allons-nous développer ?


Partir de ce qui se passe durant les ateliers ?

Quel impact ont les ateliers sur la vie de tous les jours ?

Profiter de nos réflexions pour en intégrer, peut-être, des sujets à l'atelier et donc identifier les sujets qui pourraient être travaillés en atelier ?

Comment garder les bienfaits de l'atelier ? Il est, en effet, difficile de ne pas se perdre ensuite quand on retourne dans notre quotidien. Une des pistes de réponse pourrait être d'oser partager, par écrit, nos ressentis, nos expériences, nos pensées. Mais il s'agit bien ici d'OSER, car ce qui semble aisé pendant les ateliers devient plus compliqué à l'extérieur.

Sommes-nous réellement détachés de ce qui est vécu et travaillé dans les ateliers (ou évoqué dans les groupes de réflexion) quand nous retournons à notre quotidien ? A chaque expérience, à chaque réflexion, nous nous approchons un peu plus de nous-mêmes et nous sommes plus conscients. Alors, même si nous retrouvons des fonctionnements que nous pensons être ceux du quotidien, éloignés de notre attitude en atelier ou dans le groupe de réflexion, nous ne sommes plus jamais les mêmes et même si cela ne nous est pas perceptible au premier abord, les choses pourtant évoluent en profondeur et modifient nos attitudes du quotidien.


La question de la peur

Développer aussi la question de la PEUR, car finalement c'est à cela que l'on revient toujours. je pense que la peur est effectivement un sujet à développer car le sentiment de peur est un déclencheur terrible de ressentis négatifs, de repli, de fermeture et de mal-être. La peur empêche tout ce que nous recherchons : être soi-même, authentique, libre. . .

Comment chacun la gère-t-il ?
Comment je la gère actuellement ? La peur est pour moi, toujours un truc terrible qui crée doute et non-confiance. Mais elle ne m'empêche plus d'être. Je regarde la peur comme un support de travail et plus je m'en occupe, plus elle perd sa force. Ce travail avec moi-même, entre celui en moi qui a peur et l'autre qui observe la peur avec moins d'émotion, me permet de ne plus la laisser gouverner ma vie. Localiser ma peur me permet de dire "stop", de la regarder en face, de l'apprivoiser, de la comprendre, et peut-être la transformer en force à venir."


Les mots qui guérissent

Nous avions également évoqué la dernière fois, la question des "mots qui guérissent".

Comment et pourquoi un mot peut-il avoir autant de répercussions sur une personne ?

Il y a des mots "qui guérissent" mais il est également important de prendre en compte la dimension de l'EXPERIENCE. Il est ici question de différents niveaux : qualité d'écoute, profondeur. . . Les mots servent à traduire une pensée mais aussi quelque chose de plus profond que l'on pourrait appeler : "l'AMOUR INCONDITIONNEL". Cela ne va pas de soi, mais finalement qu'est-ce que cela signifie ?

Carl Rogers parle plutôt de :



L'AMOUR INCONDITIONNEL représente ces trois postures ensemble.

Il ne s'agit pas ici de SENTIMENT mais bien de CHOIX et la mise en place de ce choix constitue le CADRE.

Il nous est, bien entendu, difficile de garder cette posture tout le temps. Certaines conditions sont nécessaires :


Relations

Il est toutefois possible, malgré tout, de faire ce choix dans une relation personnelle, mais il faut accepter qu'il y ait plus d'efforts à fournir. Dans un couple, par exemple, nous constatons que nous sommes plutôt en REACTION par rapport à l'autre et non pas en action par rapport à soi.

En même temps, être à l'écoute de l'autre permet aussi de se définir soi-même. Dans la confrontation à l'autre, je continue à me découvrir. Sa parole ou ses attitudes vont venir réveiller en moi quelque chose de profondément enfoui et c'est cela qui me fera réagir.

Comment s'y retrouver entre ce que j'attends de l'autre et ce qu'il attend de moi ? Comment comprendre l'origine de ce que je ressens et pense : cela vient-il de moi, de l'autre ? Quand dois-je me protéger, poser mes limites et quand puis-je laisser aller, faire confiance ?

Peut-être s'agit-il d'une question de CHOIX. Je fais le choix, LIBRE ET CONSCIENT et ce choix me permet de ne plus être dans la REACTION.

Pour retrouver plus d'authenticité peut-être devons-nous chercher et apprendre à vider nos "poubelles émotionnelles". Cela permettrait également de nous libérer des attitudes et shémas que nous avons intégrés de manière automatique.

Être soi est une démarche de liberté.

Pour finir nous faisons un parallèle avec la crise actuelle et toutes les conséquences qu'elle a et aura sur l'humain.



Comment continuer ?

En proposant un thème le jour même ? Bien avant ?
Allons-nous poursuivre autour de la question de l'authenticité ?
Nous revenons à l'idée de départ : que ces rencontres nous permettent de parler à propos de ce qui se vit en atelier.

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Mise à jour : Samedi 04 Mai 2013
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